Année : 2020
Maître d’ouvrage : Ville de Maubeuge
Programme : Construction d’une halle de marché avec des commerces
Type de mission : Concours
Surface : 2 400 m² (SU)
Montant des travaux : 3 350 000 € HT
Calendrier : Études 2019-2020
Équipe de maîtrise d’œuvre : Mandataire : Abciss Architectes Architectes : Abciss Architectes / GREIG et STEPHENSON (London) BET : C2CI / SAS ALBDO Paysagiste : Valérie Patrimonio
Le projet regroupe une grande halle de marché modulable en « Food-Court » avec en périphérie des boutiques ouvertes en permanence et ayant une double façade intérieur et extérieur. Une capacité maximum de 25 emplacements intérieurs et 15 commerces (boucherie, poissonnerie, légumes, presse, crémier, boulanger, fleuriste, restaurations…). L’équipement est des plus polyvalents, pouvant accueillir,
des animations. Il participe à la redéfinition urbaine du quartier afin de créer un lieu de polarité et d’intensité urbaine.
Le projet propose ainsi une redéfinition complète de la place, il est pensé comme un lieu urbain simplement couvert d’une toile architecturale.
L’organisation de la halle dans son site a été imaginée comme une place piétonne, incluant l’actuelle rue du Maréchal Leclerc et le nouveau mail, sur lequel sont disposés cinq éléments construits comme des échoppes traversantes dont on peut faire le tour.
La volumétrie permet un dialogue avec la CPAM voisine, tout en créant une transition avec le parking lui-même redéfini.
L’ensemble est le reflet de l’expression d’une écriture architecturale dynamique, faisant du projet un « objet » architecturale à forte identité et ainsi facilement identifiable.
L’objectif du projet et d’offrir un nouveau lieu de polarité, de vie, de commerce qui se distingue de l’offre du supermarché à proximité et permet de faire de la place de Wattignies un lieu attractif et vivant.
Par ailleurs, le projet doit marquer le renouveau du centre-ville sud et le début d’un projet de recomposition urbaine ambitieux amenant la ville de Maubeuge dans une nouvelle ère. Enfin, de par les contraintes programmatiques le projet ne peut s’imposer par sa masse ou sa hauteur, quand bien même il est implanté dans un espace très vaste et non tenu. Ainsi, s’est imposée l’expression d’une écriture architecturale dynamique, faisant du projet un « objet » architecturale à forte identité et ainsi facilement identifiable.
La hauteur de la nouvelle halle a été très soigneusement étudiée avec des montées en hauteur dans les pointes nord et sud pour permettre des entrées généreuses au sein de la halle, tout en maintenant une relation harmonieuse en termes d’échelle avec la CPAM.
La position centrale de la halle, sa proximité et son dialogue architectural avec le bâtiment de Lurçat le long de la rue du maréchal Leclerc et son exposition visuelle depuis les avenues et la zone de stationnement ne permet pas de façade arrière ou de services. Son attractivité doit être perçue sur la totalité de son enveloppe.
L’espace vide que représente la place de Wattignies se trouve au confluent de deux typologies de trame urbaine, entre une configuration de larges îlots fermés au Nord et a un tissu ouvert et poreux au Sud.
Ainsi nous avons décidé de créer une diagonale structurant l’espace de la place et assurant à la fois une fonction de mail piéton commercial et de transition entre le stationnement de la place et la halle de marché.
Le marché devant ainsi offrir deux entrées principales, une, Nord-Est sur l’avenue du colonel Schouller et une, Sud/Sud-Ouest, sur l’avenue de Verdun.
Nous avons travaillé avec finesse sur l’implantation et l’emprise du bâtiment dans le site. De ce fait, nous avons dessiné la forme du bâtiment de la halle afin de dégager les vues sur la façade de l’ancienne CAFCPAM depuis l’avenue Schouller et l’avenue de Verdun, soit sur les deux axes structurant de la future réorganisation du quartier. Ces vues sont permises grâces à des angles particuliers qui permettent la perception cinétique de la façade du bâtiment. D’un point de vue éloigné, une partie tangible de la façade est perçue, et à hauteur de la Halle c’est la quasi-totalité qui s’ouvre à voir dans la perspective.
L’organisation de la halle dans son site a été imaginée comme une place piétonne, incluant l’actuelle rue du Maréchal Leclerc et le nouveau mail, sur lequel sont disposés cinq éléments construits comme des échoppes traversantes dont on peut faire le tour. L’une plus épaisse au Nord regroupe l’ensemble des services techniques de la Halle. Entre ces éléments des passages confortables permette de constituer les entrées principales de la halle. L’ensemble de ces derniers entoure un espace, qui lui est couvert formant ainsi la halle marchande.
Cet espace ainsi que les deux espaces adjacents de la halle (rue Leclerc et mail) permettent d’accueillir le marché forain. Ainsi le marché forain, au lieu d’être en partie dans la halle et en partie devant, est en réalité diffus dans l’espace. Cet aspect est renforcé avec une continuité du traitement du sol entre « l’intérieur » et « l’extérieur » et la possibilité aux véhicules des marchands de circuler dans l’ensemble des espaces. Ce dispositif spatiale favorise, voire impose, une circulation dans l’ensemble des espaces favorisant le chaland, la déambulation d’étale en étale, d’étale en échoppe, d’étale en espace de restauration… Ainsi l’on crée un lieux vivant par la circulation et les échanges entre « l’extérieur » et l’intérieur » créant ainsi un lieu vivant, un lieu d’intensité urbaine.