Comme chacun sait, les Pays-Bas présentent des particularités géographiques qui induisent une société, un mode de vie, un urbanisme et une architecture tout à fait particulière.

Le simple fait qu’un tiers du pays est sous le niveau des eaux de mer. Le deuxième tiers au niveau de la mer, et seulement un tiers au-dessus du niveau de la mer; font que tout projet présente une densité importante, une forte concentration du bâti. Ainsi, Les Pays-Bas, de manière obligatoire, ont préservé les espaces naturels, et sont de fait, depuis toujours, dans un système de « Zéro Artificialisation Net ».

Par ailleurs, la culture et la tradition de l’habitat aux Pays-Bas, depuis des siècles, est basée sur la maison individuelle. Au-delà de l’aspect spatiale, c’est aussi une culture, une façon de vivre; qui est extrêmement ancré dans la société néerlandaise. Les Pays-Bas sont confrontés depuis toujours à ces problématiques de vouloir créer de l’individualité dans le logement quand bien même leurs contraintes spatiales, les oblige a une forte densité.

Ainsi, ils ont développé depuis toujours, et plus particulièrement sur la deuxième partie du XXeme siècle et au début de ce siècle, une typo-morphologie de l’urbanisme et de l’architecture qui combine individualité et densité. Celle-ci est pour nous l’un des meilleurs exemples de ce qu’il est possible de faire, pour ne pas dire de ce qu’il faut faire, pour construire une ville condensée, respectueuse de son environnement, tout en offrant une qualité de l’habitée à l’ensemble des concitoyens.

Par ailleurs, ces typo-morphologies génèrent, de manière « naturelle », une conception architecturale bioclimatique et un aménagement des espaces urbains durables, qu’il est intéressant de prendre en exemple. La culture du vélo et des déplacements doux chez les néerlandais vient renforcer l’efficacité de ce système. La densité favorisant les courtes distance entre les différents usages du quotidien des citoyens. Elle favorise les déplacements en vélo et en transport en commun.

Enfin, Les Pays-Bas, notamment par l’école d’architecture de Delft et par le Berlage Institute, ont été, ces 40 dernières années, le berceau, la pépinière d’une série d’architecte est d’agence d’architecture, qui ont influé et infusé leurs idées, leurs concepts, dans le monde entier. C’est ainsi, que tout naturellement, l’ensemble de l’agence s’est rendu en voyage d’études aux Pays-Bas en ce mois de septembre 2024!

Cette démarche vise à vivre « à la hollandaise » dans des espaces constitués, et nous permet d’appréhender au mieux la réalité de cette architecture et de cet urbanisme; d’en définir les caractéristiques, d’en comprendre ce qui peut être transposable en culture française, ou pas.

Elle est d’autant plus intéressante à analyser qu’elle est en parfaite correspondance avec les cultures régionales de Haute France et le mode d’habiter que l’on peut avoir en nos régions. C’est territoires, ayant de une histoire commune depuis plusieurs siècles.

Ainsi chez OXYMORE architectes, nous travaillons à une architecture dont la typo-morphologie, s’inspire des pratiques de nos confrères néerlandais contemporains, que l’on combine à des technologies « low tech », de construction biosourcées ou géo-sourcées, le tout dans une démarche de conception bioclimatique.

Cette combinatoire, à la fois l’échelle urbaine et architecturale, est de notre point de vue, l’une des meilleures réponses, si ce n’est la meilleure réponse, à la définition et à la mise en œuvre d’un urbanisme et d’une architecture durable et efficiente. Elle permet aussi de tendre vers des utopies de manière concrète, car la culture économique néerlandaise a toujours été basée sur l’efficience et l’optimisation.

Ainsi, s’inspirer de ces modèles, permet de trouver une péréquation économique intelligente entre des objectifs écologiques ambitieux et les contraintes économiques drastique de nos maîtres d’ouvrage.

Dans cette démarche, nous avons déjà réalisé le projet de 23 logements individuels et collectifs pour Habitat Hauts-de-France à Arques.